Publié le 27 mars 2024 Mis à jour le 22 mai 2024
Hector et Mario, lors de l'inauguration de leur exposition à la Rotonde
Hector et Mario, lors de l'inauguration de leur exposition à la Rotonde

Hector et Mario, étudiants en économie du développement, ont entrepris un voyage en Amérique Latine pour soutenir la finance solidaire. Cette expérience de césure, organisée par l’ONG Impulso dans le cadre de la mission “Défi Sportif”, les a plongés dans une aventure humaine et solidaire, ponctuée de rencontres et d'enseignements précieux.

Parcourant 2500 km à vélo, ils ont collaboré avec des institutions financières locales pour accorder des crédits solidaires aux personnes dans le besoin !

Q&A

Présentation rapide

Hector : Moi c’est Hector, 23 ans, du sud de Paris. Après 2 ans de prépa D2 en économie, j'ai rejoint le magistère du CERDI dès la première année pour me spécialiser en développement, avec un intérêt particulier pour l'environnement. Je m'apprête à faire mon stage de fin d'études dans cette spécialisation.

Mario : Moi c’est Mario, arrivé à Clermont en L1 en économie gestion parcours Langues Vivantes. Très intéressé par les enjeux du développement en économie, j'ai intégré le magistère du CERDI en L3. Je prévois d'approfondir mon expérience en Amérique Latine avec mon stage de fin d'études.
 

Pourquoi une césure ?

Ce projet de césure était une suite logique de notre expérience en Master 1 à Rio de Janeiro lors d'un semestre à l'étranger. Pendant 6 mois, nous avons partagé une grande colocation avec 30 personnes de divers horizons. Ces rencontres nous ont ouvert à d'autres perspectives que celles du cursus universitaire classique, nous incitant à entreprendre une année de césure.

De plus, nous souhaitions concrétiser notre engagement en participant à la lutte contre la pauvreté à notre échelle. La césure nous a offert l'opportunité de le faire tout en poursuivant nos études.

Qu'avez-vous fait pendant la césure ?

M : De mon c?té, je suis retourné au Brésil, travaillant à Rio de Janeiro pendant 6 mois au sein d’une ONG soutenant les populations vénézuéliennes déplacées en Amérique Latine. En parallèle, j'ai coordonné une levée de fonds avec Hector, puis nous sommes partis ensemble en Equateur et au Pérou.

H : Pour ma part, j'ai effectué un stage de 6 mois dans un cabinet de conseil sur la pollution plastique à Brest. Une expérience enrichissante où j'ai beaucoup appris. Parallèlement, avec Mario, nous avons organisé une levée de fonds avant de partir ensemble pendant 3 mois en Amérique du Sud.

Que tirez-vous de cette expérience ?

H : Pour moi, cette année a été certainement la plus décisive de ma vie, intense et formatrice. Le stage initial m'a permis de découvrir le monde professionnel et de clarifier mes aspirations. La seconde partie m'a fait grandir à bien des égards, notamment sur le plan mental pendant la levée de fonds et le voyage, mais surtout humainement gr?ce aux rencontres enrichissantes.

M : C'était la plus belle année de ma vie, celle qui m'a poussé à sortir de ma zone de confort et m'a offert de nouvelles perspectives professionnelles. J'ai appris l'autonomie, l'organisation et le travail dans un environnement professionnel. Avant cette expérience, je n'avais pas une idée claire de ce que je voulais faire, mais les rencontres et les expériences professionnelles m'ont permis de voir le potentiel de mon dipl?me et m'ont remotivé.

Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui hésitent à faire une césure ?

On conseillerait vivement d'échanger avec des personnes ayant déjà fait une césure, de solliciter leurs retours d'expérience et de consulter ses professeurs ou l'administration de son établissement. En ce qui concerne le financement, il est important d'explorer les possibilités de bourses disponibles.

En ce qui concerne les opportunités d'expérience, il est crucial de se renseigner sur la diversité des stages, des volontariats et des voyages proposés. Il est normal de craindre de perdre une année d'études et de devoir reprendre les cours après une pause prolongée, mais il ne faut pas considérer cette année comme perdue. Les expériences vécues peuvent être une source de motivation pour l'année suivante, nous permettant de découvrir de nouveaux intérêts et d'acquérir de nouvelles perspectives professionnelles.

Malgré les inquiétudes quant à la reprise des cours, notre expérience s'est bien déroulée, sans difficultés particulières ni retard accumulé. De plus, cette expérience peut constituer un atout majeur sur un CV, ce qui peut nous démarquer pour des opportunités professionnelles futures.