Inauguration d’un banc rouge sur le campus des Cézeaux en femmage aux femmes victimes de violences

Le jour de la Saint Valentin n’a pas été choisi au hasard pour inaugurer ce banc rouge, symbole de la lutte contre les féminicides et les violences faites aux femmes. Le Comité Egalité et Lutte contre les discriminations de l’UCA, engagé avec le collectif Nous toutes 63, est à l’initiative de l’installation du banc rouge, bien visible dans l’espace public pour sensibiliser la communauté universitaire. Mathias Bernard et Claire Berthonneau ont tous deux souligné dans leur allocution le r?le de l’université dans ce domaine : alerter et sensibiliser aux violences sexistes et sexuelles qui peuvent se produire au sein de l'université comme dans n'importe quelle autre institution.

Lors de cette inauguration, des étudiantes et étudiants de l’Atelier lectures urbaines du SUC ont lu des textes d’écrivaines. Lucas Vaissade, Louise Sibeud, Baptiste Vial, Emma Béal et Constance Le Coz-Aussel ont lu des textes de Taslima Nasreen, Annie Ernaux, Lola Lafon, Tanguy Viel et Virginie Despentes.

Le Service de Santé Universitaire a animé des ateliers de sensibilisation à l’aide de casques de réalité virtuelle et d’un violentomètre. ALEX, Cellule d’écoute et d'accompagnement face aux violences sexistes et sexuelles et aux discriminations proposait également un point d’accueil. Il est important pour notre université de montrer son engagement face à ce terrible fléau et rendre hommage ou plut?t femmage à l’ensemble des victimes de féminicides.

Ce banc commémoratif est le symbole de l’engagement de l’université Clermont Auvergne, l’occasion de dire et redire ? STOP aux violences faites aux femmes ! ? Engagement que l’université met actuellement en ?uvre en renfor?ant la sensibilisation et la formation à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles auprès de ses agents et de ses étudiants et étudiantes.

Cette inauguration est la première étape de l’installation de bancs rouges à l’UCA sur l’ensemble des sites.

Pour contacter la cellule ALEX :  07 88 91 82 86, cellule-VSS-discrimination@uca.fr
 

En janvier 2022, 8 féminicides ont déjà été commis en France. Les victimes : ?léonore, Muriel, Amélie, Cécile… La violence basée sur le genre est l’une des atteintes aux droits de la personne les plus fréquentes dans le monde. La France ne fait pas exception : Chaque année depuis 2006, plus de 100 femmes sont victimes de féminicide en moyenne. Le féminicide  se définit ainsi : "meurtre d’une femme, d’une fille, en raison de son sexe."

Il aura fallu attendre 2021 pour voir appara?tre ce terme dans le Larousse. La violence repose sur plusieurs facteurs et le facteur sociétal tient une grande place. Une société où l'inégalité de genre perdure produit inlassablement des individus enclins à la reproduire à l’échelle individuelle. Souvent cité en exemple, l’Espagne a réussi à réduire le nombre de féminicides sur son territoire de 25 % depuis 2004, après avoir adopté à l’unanimité la ??loi de protection intégrale contre les violences de genre??. La loi précise dès les premières lignes que?? la violence basée sur le genre n’est pas un problème qui affecte la vie privée. Au contraire, il s’agit du symbole le plus brutal de l’inégalité existante dans notre société??.